Patrimoine minier à Communay
Description :
Le puits Espérance a vu son exploitation commencer en 1850.
Au début de l’exploitation du puits Espérance, c’est la Compagnie du Rhône qui reprend la mine. Voir les indications du livre sur l’histoire de la mine.
Jusqu’en 2015, date de disparition du dernier mineur ayant connu les mines de Communay, de nombreuses personnes ayant vécu avec et dans les mines résidaient dans le village. Nous pouvons en citer une quinzaine, Marie-Louise Dubrit, Raphaël Sotira, Fanfan Tenet, Henri Crozet, Henri Bonon, Georges Carre, Léon Deparis, Ildephonse Deparis, Marius Iori, Joseph Lori, Louis Sigot, Christophe Bernard, Pierre Faure.
L’intégration des mineurs d’origine étrangère a soulevé de nombreuses difficultés au cours de la période d’exploitation de la mine. Il faut noter à l’époque le nombre très important de bistrots dans le village, jusqu’à 6 ou 7 qui étaient fréquentés par les nombreux mineurs. Les mineurs sans emplois à la fermeture de la mine se sont déplacés vers Decazeville où les mines étaient encore en exploitation.1833 Premières concessions accordées par le roi Louis-Philippe.
1834 Fonçage du puits Bayettan. Le charbon extrait est convoyé à Chasse sur Rhône par des tombereaux tirés par des chevaux.
1845 Fonçage du puits Gueymard
1850 Exploitation du puits Espérance, seul site en état restant actuellement.
1877 Creusement du puits Sainte-Lucie
1884 Creusement du puits Saint-André, il y a alors cinq puits à Communay.
1898 à 1912 Exploitation régulière, 300 à 400 personnes employées.
1898 Le chemin de fer entre la mine et Chasse sur Rhône remplace les tombereaux.
1914 Dépôt de bilan.
1919 Création de ‘La Société Nouvelle des Mines de Communay.
1919 Création du puits Sauveur.
1920 Production de 3052 tonnes avec 143 ouvriers
1921 Production de 6953 tonnes avec 178 ouvriers
1922 Production de 10270 tonnes avec 182 ouvriers
1923 Production de 10344 tonnes avec 131 ouvriers
1923 Nouveau dépôt de bilan. Reprise par ‘La Société des Mines de Marennes’
1924 Création de la fendue Guérin.
1924-1941 Absence d’informations sur l’évolution des mines.
1941 Reprise d’activité sous l’enseigne de la Compagnie des Charbonnages du Forez à Saint-Etienne.
1944 Profondeur de 144 mètres atteinte au puits Espérance mais le dénoyage est interrompu par des coupures d’électricité dues aux hostilités.
1949 Reprise du dénoyage mais la rupture d’un câble entraine la chute mortelle de deux mineurs.
1951 Fermeture définitive des minesLe patrimoine minier fait partie intégrante de l’histoire de la commune. La municipalité souhaite le conserver et le mettre en valeur. C’est ainsi que le château d’eau de la mine a été remis en état et mis en valeur par un aménagement extérieur, que le puits de mine a été restauré et le chevalement reconstruit à l’identique, des peintures ont été réalisées par un artiste dans le puits de l’Espérance pour mettre en avant la mine et les mineurs, … Les fendues sont particulières à l’exploitation de Communay et méritent également de pouvoir être expliquées et conservées.
Le patrimoine immobilier est essentiellement privé. La commune souhaite mettre en place des mesures de protection afin de le préserver.
Le puits Espérance, le château d’eau de la mine, les bâtiments d’habitation toujours utilisés, le terril, les fendues.
Le puits a été rénové par un chevalement qui avait disparu mais dont il restait des photos.
Les bâtiments ont conservé leur aspect extérieur du moment de leur construction. La maison du directeur des mines a fait l’objet d’une rénovation.L’emprise des concessions est de 900 hectares. Restent actuellement de nombreux bâtiments disséminés sur la commune.
Par exemple :
- la cité des mineurs dont les bâtiments étaient utilisés comme hébergement durant la période d’exploitation et qui sont toujours occupés, témoignant d’un urbanisme typique avec ses rues intérieures
- les maisons des ingénieurs et des contremaitres encore existantes,
- la villa du directeur qui a gardé son aspect d’origine même si les façades ont été ravalées. L’intérieur a fait l’objet d’une rénovation.
- le château d’eau de la mine qui servait au lavage du charbon.
- un parc, le crassier recouvert de végétation, de 3/4 hectares, utilisé par les jeunes du village (dont les collégiens) et dont une partie a été utilisée pour la construction de courts de tennis.
un certain nombre de bâtiments de l’ancienne usine de lavage du charbon appartenait à la mine, abritant en particulier lors de la reprise 1941/1951, les lavabos et la lampisterie et le carreau de la mine. Ces bâtiments sont actuellement occupés par l’entreprise ALPAC.
Les
Amis de la Mine et Mairie de Communay
Roger Rabilloud : 06 24 47 73 44/ Mairie : 04 72 49 80 60