Moulinage et Teintureries à Tarare
Description
Le moulinage Jean-Baptiste Martin
Le moulinage faisait partie d’un ensemble dont plusieurs éléments ont disparus. Cet imposant bâtiment était à la fois une usine textile et un internat, caractéristique du mode de vie industriel paternaliste de la fin du 19e siècle.
Dans cet édifice travaillaient 500 jeunes filles pauvres, apprenties ou ouvrières. Elles étaient nourries, logées et vêtues par l’établissement. L’internat a fonctionné à partir de 1855 jusqu’à la fin du 19e siècle.
Tout était prévu pour une vie communautaire en autarcie. Les jeunes filles étaient nourries, logés et blanchies. Leur éducation était assurée, leur morale et leurs besoins spirituels aussi. En effet, au dernier étage se trouve une chapelle, vaste espace de 400 m2 .
Si une grande partie du moulinage est privée, la chapelle appartient à la Ville de Tarare depuis 2011. Inscrite au titre des Monuments historiques avec l’ensemble du bâtiment, elle est remarquable par sa charpente apparente en séquoia, polychrome à poinçons pendants sculptés. Elle se visite de manière exceptionnelle.
La
Ville a lancé un processus d’acquisition de l’ensemble du moulinage et a engagé
une consultation pour sa rénovation qui aboutira à l’horizon 2026. Le bâtiment,
emblématique de Tarare, va connaitre une seconde naissance.
Les teintureries
Un premier atelier d’apprêt a été construit sur le site en 1825 par les frères écossais Mac Culloch, attirés par une main d’œuvre acquise à la maîtrise du textile et par la pureté de l’eau. Ils font construire un atelier plus vaste en 1855-1856. L’entreprise devient en 1890 « l’Union Industrielle ».
Les bâtiments sont pratiquement entièrement détruits lors d’un gigantesque incendie en 1905.
En 1956, l’entreprise devient les Teintureries de la Turdine. Le site cesse sa production en 2006 et est désaffecté.
Le bâtiment est monumental : 200 mètres de long, 6 550 m2 de surface. Dissimulé autrefois par un mur d’enceinte, il se compose de deux ailes de trois niveaux percés de 20 fenêtres chacun, encadrant un corps central. La grande répétitivité et la quantité des travées font la qualité du bâtiment.
Promis dans un 1er temps à une reconversion en centre culturel, le projet est abandonné au profit d’une reconversion économique. Les travaux de réhabilitation de cette ancienne friche industrielle ont débuté dès 2010.
La partie droite est occupée par une brasserie qui profite ainsi de la qualité exceptionnelle de l’eau. La partie gauche est dévolue à des activités tertiaires.
Cette réhabilitation s’inscrit dans une volonté de donner à la ville une image de renouveau et de bien vivre. Elle a été couronnée par le prix national des Rubans du Patrimoine en 2014.