Minerail - Musée de la mine
Description
Le 23 novembre 1831, une ordonnance royale accorde à M. Sablon Jean-Baptiste une concession de mine de houille. La Société Charles Vazeille et Cie l’exploite ensuite sur 643 hectares (décret impérial du 5 juillet 1854).
En 1878, le gérant obtient l’assurance du passage, dans la vallée de la Clidane, de la future ligne de chemin de fer de Clermont-Ferrand à Tulle. On fonde alors la Société anonyme des Houillères de Messeix, capital : 1 200 000 F. Fonçage du puits Sainte-Suzanne, lequel, par malchance, rencontre une zone failleuse. La Société traverse alors une période extrêmement difficile. A cette époque, l’anthracite ne se vend pas. Vers 1887, les poêles à combustion lente commencent à se répandre, amenant une clientèle nouvelle. Survient la crise de Fachoda qui, arrêtant les importations de charbon, permet une marche rémunératrice de la mine : creusement et équipement du puits Teyras de Granval.
Cette politique d’investissement continue :
- creusement de la galerie d’écoulement des eaux
- construction des logements;
- électrification du fond (roulage général par trolley en particulier);
- construction en 1907, de l’usine « Port-Sec » moderne (préparation des charbons marchands et expéditions par fer);
- construction d’ une centrale à gaz pauvre;
- électrification des services.
L’extraction atteint alors 100 000 t par an.
La guerre de 1914, oblige à pousser l’extraction. On crée la cité des Gannes et d’autres logements. En 1923, on entreprend le Puits Saint-Louis, en dehors de la cuvette houillère. Mis en service en 1928, l’extraction oscille autour de 120 000 tonnes par an. Puis, c’est la deuxième guerre mondiale, suivie de la nationalisation des charbonnages, en 1946.
Le Puits Saint-Louis est préservé depuis sa fermeture en 1988. Machine d’extraction d’origine, chevalement, lampisterie, groupes d’énergie, compresseurs, outillage, ateliers, matériels roulants, douches d’origine complètent cet ensemble. Les cités, églises, écoles témoignent de cette épopée industrielle.