Cuivrerie de Cerdon
La cuivrerie de Cerdon est une
des dernières de France et probablement d’Europe qui ait fonctionné jusqu’en
2010 sur son site d’origine.
Après une
première installation en 1836 à Cerdon, Charles-Eugène Main ouvre sa propre
fabrique de cuivre en 1854, aidé de ses trois fils. Ils se spécialisent dans la
production de plateaux de balance mais ils créent aussi les premières filatures
sur banque métallique à la demande des soieries Bonnet de Jujurieux.
En 1867,
les trois fils Main achètent un moulin et le transforment en fabrique de
cuivre, la cuivrerie de Cerdon que l’on connait aujourd’hui. Leurs savoir-faire
se développent et s’étendent bien au-delà des frontières de la France. En 1871,
une commande de trois cents appareils à filer est passée par Paul Brunat. Cet
ingénieur français, travaillant pour le Japon, développe, à Tomioka, une
filature similaire à celle des soieries de Jujurieux. Un lien fort se tisse
entre les trois entreprises.
La
fabrique de Cerdon investit dans du matériel de plus en plus performant,
mécanisant le travail des dinandiers. Toutes les installations mécaniques, les
machines-outils sont encore en place et pour certaines restent spectaculaires,
comme l’atelier de repoussage.
Maurice
Goy, très attaché à ce lieu, décide de le sauver en 1980 et, durant trente
années, va transmettre la mémoire de cette usine.
Cet ensemble de la cuivrerie
de Cerdon est protégé au titre des monuments historiques depuis 2013. Sous
l’impulsion du Département de l’Ain, propriétaire du site, un projet
architectural et scénographique vient de se terminer et rend de nouveau
visitable les ateliers historiques.
Nathalie Foron-Dauphin
Responsable scientifique et culturelle
Musée des Soieries Bonnet - Cuivrerie de Cerdon
04 74 36 86 65